Dans la banlieue de Lyon où elle sera expérimentée pendant deux ans, la navette Mia (« Mobilité autonome intelligente ») de Navya se consacre à la problématique du premier et du dernier kilomètre. Sur un total de 2,4 kilomètres, depuis la gare de Meyzieu ZI sur l’avenue Henri Schneider, elle mène à bon port les salariés de plusieurs entreprises partenaires de ce projet public-privé.
Mia se présente comme une réponse et une innovation face aux besoins des salariés et aux obstacles à l’emploi qu’entraîne une desserte insuffisante. Le ministère de la Transition énergétique souligne en effet qu’un quart des actifs a déjà refusé une offre d’emploi pour une question de transport, tandis qu’un employeur sur deux souffrait d’un défaut de candidatures au même motif. Mia s’inscrit de ce fait, plus largement, dans une volonté de renforcer l’attractivité des territoires en plus de répondre aux divers défis de demain.
Ces défis sont d’ordre écologique et social. Alternative à la voiture particulière, Mia contribue à décongestionner le trafic et à réduire la pollution. L’ambition de sa plus grande diffusion appuie les réflexions sur le trafic de demain, qui sera fondé sur des centres urbains de plus en plus denses. Rechargée au moyen de l’électricité du réseau et de l’énergie solaire, Mia est en outre à énergie positive, produisant plus qu’elle ne consomme. Elle cherche ainsi à s’affranchir des besoins en matières fossiles, une direction déjà prise par plusieurs dispositions.
La loi PACTE vise par exemple à faire de la France un des chefs de file des voitures autonomes, tandis que le projet de loi d’Orientation sur les mobilités prévoit la circulation de navettes autonomes dès 2020. Pour fluidifier le trafic et répondre aux besoins sociaux, Navya envisage par ailleurs de compléter son offre par un système de transport à la demande pendant les heures creuses. Le dispositif de Mia pourrait, notamment dans cette perspective, être connecté aux autres modes de transport comme le tram et s’inscrire dans le devenir multimodal de Lyon.
