L'immobilier tertiaire compte pour beaucoup dans la consommation d'énergie en France : sans surprise la transition écologique et la lutte contre le réchauffement climatique s'imposent donc au sein de l'immobilier d'entreprise, les promoteurs n'hésitant plus à entamer des démarches de certification volontaire attestant de la performance énergétique de leurs bâtiments. HQE, BREEAM et Effinergie sont ainsi synonyme de coûts réduits au profit de l'entreprise. Le bâtiment à énergie positive (BEPOS) se distingue en ce qu'il produit plus d'énergie qu'il n'en consomme pour son fonctionnement : les matériaux de construction doivent donc être performants en termes d'isolation, l'immeuble se dotant en outre de moyens de production d'énergies renouvelables.
Plus de 300 000m² de surfaces tertiaires ont d’ores et déjà été labellisées BEPOS, la RT 2020 devant rendre obligatoires les bâtiments à énergie positive. Les bâtiments autonomes quant à eux peuvent également stocker l’énergie dont ils ont besoin à l’instar de l’immeuble de bureaux Delta Green. Au cœur de Confluence à Lyon, l'immeuble de bureau locatif "L'Orangery" voit son ossature bois soutenue par des arches en blocs de pisé hautes de 10m, remettant au goût du jour l’emploi de matériaux traditionnels.
La performance énergétique et la durabilité des bâtiments professionnels ne revêtent pas seulement un aspect économique et écologique, mais se répercutent également de façon positive sur la santé et le bien-être. Le label WELL illustre cette volonté d’évaluation des immeubles en fonction de la QVT – qualité de vie au travail. Désormais la « valeur bleue » sert à désigner les immeubles qui accordent un intérêt particulier à l’ergonomie des espaces, au confort thermique, visuel, acoustique et même olfactif. L’immobilier d’entreprise tend désormais à favoriser les matériaux à faible impact sanitaire, avec comme conséquence une maximisation du confort des utilisateurs : le bois fait ainsi son retour, comme en témoigne l’immeuble « Perspective » à Bordeaux qui culmine à 31m.
Selon Cone Communications, plus 75% des jeunes issus de la « génération Y » tiennent compte de l’impact social et environnemental de l’entreprise lorsqu’ils recherchent un emploi, 64% se disant prêts à refuse un travail dans une entreprise n’ayant pas de pratiques conformes à la RSE. Les bâtiments les plus écologiques favorisent l’engagement des collaborateurs, une étude réalisée par des chercheurs de Harvard révélant que le travail dans les bâtiments écologiques réduit les coûts de santé des employés, et augmente la productivité de 6 000 $ à 7 000 $ par travailleur chaque année…
