La ville de Lyon comporte près de 86 000 places de stationnement disponibles en surface. Depuis le 21 janvier 2019, la part de places payantes de surface est désormais légèrement majoritaire, via son extension dans six des neuf arrondissements – à l’exclusion des trois premiers. Plus de 1 800 arceaux accueillent 426 stations pour deux-roues motorisés, 1 650 places sont dédiées aux personnes à mobilité réduite, et plus de 3 000 aires sont réservées aux livraisons. Cet aspect quantitatif se complète d’une approche qualitative.
Le développement de la métropole lyonnaise pose effectivement la question de l’amélioration des offres de stationnement en fonction du statut des usagers. Les résidents disposent d’une vignette et d’un ticket résident. Les professionnels, qu’il s’agisse de sociétés de dépannage urgent comme de professionnels de santé, bénéficient d’un dispositif de stationnement particulier. Pour inciter au report modal et à une limitation de la circulation en ville, Lyon applique aux visiteurs occasionnels une règle de stationnement payant censé favoriser la rotation. Mais ailleurs, la ville connaît des difficultés.
La saison estivale donne en effet aux restaurateurs l’autorisation d’agrandir leurs terrasses. Pour cette année 2019, les commerçants n’ont pas payé leur installation pour les mois de juin, juillet et août, afin de compenser les pertes dues au mouvement des Gilets Jaunes. Ces 782 terrasses éphémères, soixante de plus qu’en 2018, prennent la place de 1 300 places de stationnement. Au-delà de cette restriction saisonnière, Lyon fait cependant face à l’émergence d’une demande plus importante qui dépasse les seules voitures.
Lyon se transforme et incite aux nouvelles mobilités, notamment douces. Elle est sur ce point victime de son succès et se trouve confrontée à une pénurie de places de stationnement pour les vélos, en particulier avec le développement des modèles électriques dont l’usage se généralise. Contrairement à d’autres villes, Lyon conserve des méthodes classiques, sans mettre en place de box sécurisés. Si de nouvelles places sont en train d’être créées, Lyon Capital souligne qu’en attendant, les arceaux sont squattés, les parcs relais remplis, et les parkings sécurisés saturés.
