La prise en compte du confort acoustique dans l’immobilier de bureaux

Le bruit, source de stress et de baisse de productivité

La généralisation des espaces de bureaux open-spaces depuis les années 80 aura eu des effets positifs indiscutables tels que le renforcement de la cohésion entre les équipes et la possibilité pour l'entreprise de réaliser des économies non négligeables en termes d'immobilier professionnel. Alors que près d'un salarié sur cinq travaille aujourd'hui dans un environnement open-space, les problématiques liées au confort acoustique sont désormais incontournables.

Le bruit, les conversations et autres appels téléphoniques de même que le manque d'intimité se traduisent en effet désormais par une hausse du stress et de la fatigue chez de nombreux salariés de l'immobilier tertiaire. Une réalité qui à terme entraîne nécessairement une baisse de la qualité de vie au travail (QVT) et de la productivité, deux éléments étroitement liés.

D'après un rapport de l'INRS, la mauvaise qualité de vie au travail découle du bruit pour 25 % des travailleurs interrogés. De plus, une exposition de 12 heures à 85 dB vient se répercuter directement sur le sommeil, avec comme conséquence l'apparition d'une fatigue chronique impactant fatalement la vie des salariés et de l'entreprise.

L'on constate ici que les données humaines et économiques sont indissociables puisque la dégradation des facultés cognitives des collaborateurs de l'entreprise ne peut que se répercuter de façon désastreuse sur les performances de cette dernière. Dans un contexte économique marqué par le progrès de la RSE il est ainsi nécessaire pour les sociétés de veiller étroitement au confort acoustique de leurs collaborateurs.

Confort acoustique et QVT

Plusieurs études démontrent que la qualité de vie au travail et le bien-être des salariés est source de création de valeur : selon l'université de Warwick, le bien-être travail augmenterait le niveau de productivité de 12 % chez les collaborateurs, une démarche axée sur la QVT pouvant  en outre réduire l'absentéisme au travail de 25 %.

Les transformations de l'immobilier de bureaux qui ont fait suite à la pandémie de covid-19 ont démontré que le confort acoustique fait aujourd’hui partie des grandes préoccupations et attentes des salariés. Au-delà de l'anxiété et de la distraction découlant d’un bruit excessif, les nuisances sonores sur le lieu de travail impactent également la communication entre collaborateurs ou avec la clientèle.

Or si le travail industriel est fortement encadré en matière de confort acoustique, l'immobilier de bureaux doit aujourd'hui réinventer ses espaces de travail en tenant compte des nouveaux besoins des salariés. Plusieurs solutions sont à la portée des sociétés modernes souhaitant s'inscrire dans une démarche de QVT, telles que le recours aux panneaux acoustiques lorsque cela est nécessaire ou la mise en place d'espaces propices à la relaxation.

Pour mieux réduire le bruit à sa source, l'utilisation de matériaux isolants lors de la construction des bureaux doit être considérée autant que le choix d'équipements silencieux dans le cadre de leur aménagement – cloisons amovibles par exemple.

Qu'il s'agisse d’aménagements open-spaces ou de tout autre espace de bureaux, la prise en compte du confort acoustique ne peut qu'avantager les salariés autant que les entreprises elles-mêmes qui peuvent s'attendre à un plus grand engagement de la part de leurs collaborateurs.