Réservées à l’implantation d’entreprises, les zones d’activités économiques (ZAE) se sont développées depuis les années 1960. La France en compte plus de 30 000 pour un total de près de 500 000 hectares. En 2017, dans le Rhône, elles restaient à dominante industrielle. Au total, le département accueille près de cinq mille établissements sur ces zones, pour un total de plus de 70 000 emplois. Le tertiaire a fortement accru sa présence au cours de la dernière décennie, diversifiant la structure économique du tissu. Pour autant, leur état se détériore progressivement.
Le 1er janvier 2017, leur gestion passait sous la tutelle des intercommunalités. Néanmoins, l’obsolescence des équipements nécessaires croît. Cela risque d’entraîner des charges financières conséquentes pour la collectivité. De nombreuses entreprises nécessitent par ailleurs de procéder à des extensions. Fin 2018, le Cerema et l’AdCF (Assemblée des Communautés de France) soulignaient ainsi que d’importants enjeux de requalification doivent permettre « de doter les territoires d’une représentation globale de leur offre immobilière et foncière ». Mais il s’agit aussi d’une opportunité pour y intégrer des mesures de transition énergétique.
Au niveau national, de nombreuses structures se sont progressivement développées pour promouvoir cette évolution des ZAE. Plusieurs propositions sont formalisées pour créer des synergies : cogénération, mutualisation de services, valorisation de flux industriels ou encore partage d’équipements. L’immobilier d’entreprise apporte bien entendu sa contribution au travers de bâtiments à énergie positive et labellisés pour certains à haute qualité environnementale (HQE).
À Lyon et sa métropole, les Scot (Schémas de cohérence territoriale) préconisent de diversifier les modes productifs en développant les énergies renouvelables, par exemple des panneaux photovoltaïques. D’autres projets mettent en pratique des innovations parallèles, comme Smart ZAE, soutenu par l’Ademe. Ce dernier permet aux entreprises connectées de communiquer entre elles et d’affiner grâce à cela l’équilibre entre production et consommation en temps réel. Couplées à d’autres initiatives et aux réflexions public / privé, ces innovations et propositions sont ainsi susceptibles de revaloriser le foncier des ZAE tout en respectant l’Accord de Paris et les objectifs de développement durable.