L’amiante est un matériau composé d’un ensemble de silicates fibreux qui résiste au feu et est en même temps un bon isolant thermique et phonique. Longtemps utilisé surtout dans la construction, il fut reconnu dangereux et cancérigène, entraînant son interdiction totale depuis 1997. Malgré cela, de nombreux matériaux présents dans les bâtiments construits antérieurement à cette date restent susceptibles d’en contenir et d’être libérés soit en raison de leur vieillissement (flocages, calorifugeages, faux-plafonds), soit en étant diversement sollicités (enduits, panneaux, joints, revêtements, etc.).
Pour prévenir les risques, un dispositif réglementaire est intégré au Code de la santé publique depuis 1996 et prend des mesures à trois niveaux. Il prescrit un repérage et si nécessaire une surveillance des travaux afin d’éliminer les situations et les matériaux à risques, rend les propriétaires responsables de la mise en œuvre de telles mesures, et implique les différentes personnes – intérieures comme extérieures – d’un bâtiment pour appliquer cette réglementation.
En 2015, le ministère du Logement a en outre lancé un Plan de recherche et développement amiante (PRDA) pour appuyer et accélérer la rénovation des constructions amiantées en chantier. Il aide à améliorer la détection et la mesure de l’amiante ainsi que la gestion des opérations en chantiers amiantés. Les propriétaires peuvent quant à eux bénéficier d’une subvention de l’Agence nationale de l’habitat (ANAH) pour réaliser un diagnostic technique (s’il est suivi des travaux qui se révéleraient nécessaires) et isoler ou éliminer les matériaux contenant de l’amiante.