Autoroute lyonnaise
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L’anneau des sciences : abandon ou retour en force ?

Moins d’un mois après un abandon apparent, l’anneau des sciences fait son retour dans le cadre des campagnes électorales. À l’occasion d’une conférence de presse, Gérard Collomb évoquait ainsi un simple « report » de ce projet qui vit le jour il y a déjà près de 30 ans. Appuyé notamment par le Medef, qui semble demeurer favorable à cette autoroute urbaine visant à boucler le tronçon sud-ouest du périphérique lyonnais (à 80% souterrain), l’anneau des sciences réjouit également certains acteurs du BTP qui souhaitent contribuer à sa réalisation. L’anneau des sciences constitue avant tout un enjeu majeur dans le cadre des élections à Lyon, démarquant ses promoteurs – Gérard Collomb et les Républicains – des opposants de longue date au projet, qu’il s’agisse des écologistes ou de l’actuel président de la Métropole lyonnaise. En tout état de cause ce projet, s’il se réalise, ne verra pas le jour avant 2035-2040 ; systématiquement repoussé depuis ses premiers soubresauts, l’anneau des sciences fait face à un obstacle majeur : celui du financement. 

Des difficultés aggravées par la crise du Covid-19 

Ainsi en Mai 2020, Gérard Collomb lui-même semblait vouloir abandonner l’anneau des sciences, dont il est pourtant un ardent défenseur. Ce projet d'autoroute urbaine fait face en effet depuis longtemps à une difficulté majeure ; estimé entre 4 et 5 milliards d'euros, son financement n’est appuyé ni par l’Etat ni par l’Union Européenne, reposant par conséquent entièrement sur la Métropole de Lyon. En effet, le gouvernement aussi bien que l’UE tendent à se détourner de ce type de projet, l’acceptabilité environnementale de l’anneau ayant fait l’objet d’un rejet en 2013. La crise économique qui succède à l’épidémie de Covid-19 semble compromettre encore d’avantage sa concrétisation, l’impact sur les collectivités publiques ayant été particulièrement lourd : à titre d’exemple le Sytral s'attend à des pertes supérieures à 800 millions d'euros entre 2020 et 2029, alors que c’est précisément sur les transports en commun que semble désormais miser la Métropole. La contraction des investissements poussait ainsi le maire de Lyon lui-même à vouloir privilégier l’espace dédié aux bus, vélos et véhicules plus propres, ainsi qu’à la création d’une nouvelle ligne de métro… 


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