La Ligne D est la plus fréquentée du Métro lyonnais ; elle est aussi celle dont les stations portent des noms riches en histoire comme en légendes. Selon l’une de ces dernières qui remonte à l’époque gallo-romaine, l’une des plus grandes fermes de la localité appartenait à un Romain nommé Vinicius qui donna ainsi son nom à la commune…et bien des siècles plus tard à la station du métro.
Un nom qui pourrait cependant également découler des vignes qui firent, à une époque lointaine, la renommée de Vénissieux. Symbole de la longue histoire de Lyon, Parilly provient probablement du nom d’un autre fermier romain riche en domaine, Parius. Lyon c’est aussi le Moyen-âge, comme l’illustre l’histoire du château de Monplaisir : le château des Tournelles appartint aux jésuites, avant d’être divisé en deux domaines distincts en 1827. Le propriétaire décida alors de nommer le premier « village de Monplaisir » et le second « campagne de sans-souci », annonçant ainsi le nom de ces deux futures stations de la ligne D. Le château des Tournelles tomba progressivement en ruine jusqu’à sa démolition en 1913. Plus proche de nous, Jean Mermoz fut comme chacun sait un célèbre aviateur, qui s’envola pour l’Amérique du Sud et traversa l’Atlantique Sud avant de disparaitre sans laisser de trace lors d’un vol.
Au terminus de la ligne A, la station “Vaulx-en-Velin la Soie” rappelle la vocation industrielle de ce secteur où l’on fabriquait de la soie, notamment au sein de l’usine TASE qui ferma ses portes en 1980. Mais cette ligne porte également des noms qui raisonnent dans l’histoire ; “Masséna” qui fut l’un des plus célèbres généraux de l’empire bonapartiste, ou bien “Foch” qui s’illustra par ses faits d’armes lors de la première guerre mondiale. En remontant encore le cours de l’histoire jusqu’au moyen-âge, on rencontre le couvent des “Cordeliers” qui se trouvait à l’emplacement de la station éponyme jusqu’à la révolution (en signe distinctif, les fidèles de cet ordre arboraient un froc gris de laine et une corde autour de la taille, d’où : les cordeliers).
Portant le nom de la plus grande place lyonnaise, la station Bellecour – du latin Bella Curtis – fait référence au jardin qui au 12ème siècle appartenait à l’Archevêque de Lyon. La place a d’ailleurs porté bien des noms : « place Royale », puis place « Louis-le-Grand » jusqu’à la Révolution. Elle porta ensuite successivement les noms de « place de la Fédération », « place Bonaparte » puis « place Napoléon » puis rebelote « place Louis-le-Grand » en 1814. C’est seulement sous la Troisième République qu’elle prit finalement le nom de « place Bellecour ». Et même celui-ci, elle le perdit pendant un temps. De 1940 à 1944, la place Bellecour fut ainsi nommée « place du Maréchal Pétain », avant de retrouver son vrai nom à la Libération.
André-Marie Ampère, à la fois scientifique et philosophe, est connu pour avoir donné son nom à l’unité de mesure de l’intensité d’un courant électrique ; c’est également le nom d’une station relativement importante de la ligne A. L’origine du nom de certaines autres station semble cependant demeurer un mystère, à l’instar de celle de Cusset…